QU’EST-CE QUE L’ŒSOPHAGITE À ÉOSINOPHILES ?

L'œsophagite à éosinophiles est une maladie chronique inflammatoire de l'œsophage qui se caractérise par des vomissements fréquents, une dysphagie (difficulté à avaler) ou des troubles de l'alimentation et des douleurs abdominales. A la biopsie, on constate une infiltration de l'épithélium par des éosinophiles. Les éosinophiles sont des cellules clés du système immun inné du tractus gastro-intestinal. Ils protègent l’organisme contre les infections parasitaires, et sont normalement présents dans tout le tractus gastro-intestinal, à l’exception de l’œsophage. 

L'œsophagite à éosinophiles constitue une cause rare de dysphagie mais sa prévalence est inconnue.

COMMENT CETTE PATHOLOGIE EST DIAGNOSTIQUEE ?

La maladie évolue souvent pendant plusieurs années avant d’être diagnostiquée. Ce retard diagnostique est principalement dû à l’adaptation du sujet malade, qui va élaborer des stratégies comme manger plus lentement, en mastiquant bien les aliments et en s’aidant de liquides pour la déglutition du bol alimentaire. 

Le motif de consultation et les plaintes principales sont la dysphagie aux solides, l’impaction alimentaire ou des symptômes de reflux gastro-œsophagien.

Le diagnostic d’œsophagite à éosinophiles est suspecté sur des aspects cliniques et endoscopiques et est confirmé par les biopsies œsophagiennes. L’infiltration de la muqueuse œsophagienne par des éosinophiles est un symptôme obligatoire pour poser le diagnostic, cependant, il ne suffit pas, lui seul,  à définir la maladie. 

QUELLE PRISE EN CHARGE ?

L’objectif thérapeutique est d’obtenir une rémission clinique et histologique. La rémission histologique permettrait notamment de diminuer le risque d’évolution vers la sténose. Le traitement de première intention repose sur les inhibiteurs de la pompe à protons, il permet à la fois de soulager les symptômes et de réduire l’inflammation chez environ 40 % des patients.

En cas d’échec, le traitement se repose sur les corticoïdes topiques ingérés dont les modalités de prise doivent être clairement expliquées au patient.

Un régime alimentaire permet également d’obtenir une rémission clinique et histologique dans 75 % des cas environ.

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