Le syndrome de Peutz-Jeghers se caractérise par la présence de plusieurs polypes hamartomateux de type « Peutz-Jeghers », se développant le plus souvent dans l’intestin grêle (principalement l’iléon), mais aussi dans le côlon et l’estomac.
Les invaginations de l’intestin grêle sont la présentation la plus courante de la maladie parfois dès la petite enfance. Le risque de dégénérescence associée à ces polypes est plus faible que dans les polyposes adénomateuse mais tout de même supérieur à celui de la population générale. Un risque élevé de cancer du pancréas est également rapporté.
Des cancers extradigestifs sont également décrits, en particulier chez les femmes des cancers du sein, du col de l’utérus, de l’ovaire et des tumeurs testiculaires chez le jeune garçon. Une lentiginose périorificelle et des doigts est fréquente et caractéristique mais elle est inconstante et à tendance à s’atténuer avec l’âge.
Le syndrome de Peutz-Jeghers est une prédisposition dominante (pouvant être dû à des mutations du gène STK11 mais dans certains cas aucune mutation n’est identifiée) touchant aussi bien les hommes que les femmes. Cela signifie qu'une personne porteuse a 50% de risque de transmettre la mutation à sa descendance. Chez les personnes porteuses une surveillance du tube digestif est recommandée dès l’enfance pour éviter les épisodes occlusifs ainsi qu’une surveillance pour toutes les autres localisations dont l’âge de début est variable.