Manger est un besoin vital, un acte social, un plaisir partagé ainsi qu’un éveil de tous les sens. Cependant, pour certains enfants, le moment du repas est un moment difficile qui peut parfois se transformer en cauchemar.

Les troubles de l’oralité alimentaire concernent de nombreux enfants avec ou sans pathologie associée.

Certains de ces signes cliniques peuvent évoquer un trouble de l’oralité alimentaire :

signes appels

 Ces signes peuvent apparaître isolément ou de façon groupée chez l’enfant. Ils doivent être recherchés lors de tout examen clinique. Dès leur repérage, parlez-en à votre médecin qui vous orientera si nécessaire vers un professionnel formé (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, psychologue…). C’est grâce à un travail pluridisciplinaire que les troubles de l’oralité seront le mieux pris en charge.

Certaines populations d’enfants sont plus à risque concernant le développement des troubles de l’oralité. C’est le cas pour les patients atteints de malformations abdomino-thoraciques.

En effet, ils ont en commun de nécessiter une chirurgie néonatale, des soins et des hospitalisations dès les premiers mois de vie, dans cette période si importante pour le développement de l’oralité alimentaire. Un grand nombre des enfants pris en charge vont bénéficier d’une nutrition artificielle plus ou moins transitoire, de soins vitaux mais invasifs autour de la bouche. 

Ces conditions de vie mettent en difficulté les acquis psychomoteurs et sensoriels indispensables à l’oralité alimentaire. Des difficultés d’investissement de la sphère orale comme source de plaisir sont constatées, elles ont un retentissement sur tout le développement des étapes alimentaires de l’enfant et sur le développement global. Cela se traduit par des repas longs qui sont vécus comme des moments pénibles, difficiles, car les sensations perçues sont négatives et parfois même irritatives.